Dimanche 20 décembre 2020

Je n’ai pas eu (pas pris ? ) le temps cette semaine de vous préparer une chronique sérieuse.

Mais j’entends ce matin à la radio que Boris Johnson, éminent épidémiologiste anglais, a fait hier une déclaration à propos d’une éventuelle mutation du virus. Je n’ai pas pris le temps de lire ou d’écouter le détail de son intervention et je vais donc en parler sans la connaître (je ne serai pas le premier à faire ainsi). Le peu que j’ai compris, c’est que Boris Johnson utilise l’argument de la mutation pour justifier des mesures de confinement dans le sud-est de l’Angleterre et à Londres. Quand on connait les arguments qu’il a utilisé pour provoquer le Brexit, on peut dormir sur ses deux oreilles. Depuis longtemps, Boris n’est plus à un mensonge près !

Heureusement, sur le sujet des mutations, j’ai lu dans Le Monde d’hier un article intitulé « De nouvelles mutations intriguent les scientifiques ». Je vous le mets en pièce jointe. En voici quelques extraits pour ceux qui lisent leurs mails avec leurs portables.

Ces mutations ne sont pas nouvelles. Les délétions (pertes de matériel génétique) aux positions 69 et 70, par exemple, ont été vues dès février en Allemagne et en Thaïlande. Mais, en Angleterre, 350 séquences présentant ces deux types de mutations simultanément ont été récemment comptabilisées. « Il faut se méfier des constats d’augmentation du nombre de ces séquences car l’Angleterre ou le Danemark, qui en ont recensé beaucoup, sont aussi des pays qui séquencent le plus...


« Le virus, depuis un an, a en réalité peu bougé, rappelle une équipe de l’Institut Pasteur dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences, le 24 novembre : seulement une trentaine de « lettres » de la séquence génomique, sur 30 000, et 15 acides aminés, séparent les actuels virus en circulation des premiers. Régulièrement, le consortium Gisaid conclut ses bulletins hebdomadaires recensant les « nouvelles » mutations en les qualifiant de « non connues pour être liées à plus de sévérité ». « 
Pas de graphiques ni de prophétie cette semaine. Je fais la trêve des confiseurs. Quelques indications quand même. Vous entendez peut-être à la radio ou à la télé que le nombre de cas augmente. Mais vous avez peut-être aussi vu les queues à la porte des labos. Donc le nombre de cas n’est toujours pas un indice fiable. Par contre, les hospitalisations sont remarquablement et incroyablement stables (en moyenne hebdomadaire) depuis le début du mois (entre 1200 et 1300 par jour pour faire simple). Il en est de même, évidemment, des entrées en réanimation : entre 164 et 173 par jour depuis le 2 décembre (toujours en moyenne hebdomadaire). Dans ces conditions, les hôpitaux ont du mal à se vider et les services de réanimation restent bien remplis. Gare au retour de bâton après les fêtes.

Je souhaite à tous mes lecteurs un joyeux Noël, pas comme les autres, et je leur donne rendez-vous début janvier 2021 pour une nouvelle chronique du Covid.

A suivre…